Les sessions sont encouragées à aborder, sans s'y limiter, les thèmes suivants :
1. Mettre l'accent sur les priorités autochtones et locales et intégrer les soins traditionnels aux pratiques contemporaines de conservation et restauration.
Sessions mettant en avant des approches qui honorent la souveraineté, la continuité culturelle, la réconciliation et la justice réparatrice pour les communautés autochtones du monde entier, notamment :
- Garantir
un accès plus large et sans restriction aux collections, aux archives et aux processus décisionnels, et soutenir les initiatives de justice réparatrice qui reconnaissent l'histoire coloniale et promeuvent une gestion éthique.
- Valoriser la conservation et la restauration du patrimoine immobilier, notamment les sites sacrés, les paysages ainsi que les pratiques liées aux lieux.
- Intégrer la vocation initiale (spirituelle, fonctionnelle ou cérémonielle)
dans les stratégies de conservation, d'exposition et de préservation, et intégrer les méthodes et matériaux traditionnels dans les traitements de conservation et restauration.
- Faire face aux tensions que les
conflits et les guerres font peser sur la préservation du patrimoine culturel, la sécurité des praticien·ne·s et la continuité de la mémoire et de l'identité communautaires.
2. Réinventer la formation en conservation-restauration
Sessions qui réinventent la manière dont nous enseignons, apprenons et partageons au-delà des frontières en :
- Explorant de nouvelles approches pédagogiques et de mentorat, notamment l'enseignement dirigé
par les communautés, l'enseignement par les pair·e·s, les environnements d'apprentissage hybrides et les programmes de sensibilisation à tous les niveaux.
- Facilitant un apprentissage partagé entre les institutions,
notamment par des actions de sensibilisation auprès des programmes et des professionnel·le·s d'Amérique centrale et du Sud, d'Asie du Sud-Ouest et de l'Est, et du continent africain, afin de promouvoir des réseaux
d'échange plus inclusifs, réciproques et ancrés dans les régions.
3. Analyses scientifique et technique
Sessions qui repoussent les limites de ce que la science de la conservation
peut faire et à qui elle sert, en présentant des approches novatrices ou de pointe en matière de caractérisation des matériaux, de développement de traitements et d'étude des pratiques artistiques,
en :
- Examinant de manière critique l'utilisation de l'intelligence artificielle dans la conservation, la restauration et la gestion des collections, y compris ses implications en matière d'accès, de reconnaissance d’auteur·e,
de traitement, de travail et de durabilité, entre autres.
- Étudiant divers objets culturels et contextes, en particulier ceux qui sont peu étudiés ou sous-représentés dans la littérature et le
discours académique.
- Promouvant des méthodes accessibles, peu coûteuses et portables pour soutenir les praticien·ne·s privé·e·s et les institutions disposant de ressources limitées.
- Favorisant un environnement plus fertile pour les échanges scientifiques de pointe, en encourageant la collaboration entre les laboratoires, les régions et les disciplines afin de partager les méthodologies, les données
et les connaissances.
- Repoussant les limites de l'application de méthodes, de matériaux et de traitements de préservation, conservation et restauration novateurs et éprouvés, dans une optique de durabilité
environnementale et de conscience écologique.
4. Démanteler les frontières disciplinaires
Sessions sur les pratiques qui établissent des ponts entre les rôles, redéfinissent
les hiérarchies professionnelles et démontrent :
- La restructuration des relations entre les orientations curatoriales et de conservation et restauration grâce à des modèles plus collaboratifs d‘interprétation
et de prises de décision.
- La collaboration avec des ingénieur·e·s du bâtiment, des gestionnaires, des concepteur·rice·s d'expositions, des fabricant·e·s de caisses, de cadres et
de vitrines, des scientifiques, l’équipe curatoriale, des artisan·e·s et des artistes, entre autres professionnel·le·s associé·e·s, afin de mieux comprendre et agir sur l'environnement
d'exposition ou de stockage pour le soin des collections, y compris le patrimoine bâti et immobilier, en mettant l'accent sur des pratiques durables qui examinent de manière critique les normes passées.
- La promotion du dialogue
et des pratiques qui transcendent les cloisonnements entre spécialités, en cultivant des approches holistiques de la préservation du patrimoine culturel, en encourageant le partage des connaissances entre disciplines et en repensant
la relation entre des matériaux ou des approches de traitement spécifiques à travers les disciplines, de l'échelle moléculaire à l'échelle macro.
5. Affronter
et relever les défis de la discipline
Sessions qui explorent les défis complexes auxquels la discipline et la profession sont actuellement confrontés, et qui examinent comment nous pourrions y répondre et les défendre
à travers :
- L’adaptation aux limites et aux possibilités engendrées par les nouvelles réalités résultant des bouleversements politiques, de l'aggravation du changement climatique et d'une série
de défis financiers, notamment les coupes budgétaires, les droits de douane, les perturbations de la chaîne d'approvisionnement et l'augmentation du coût de la vie.
- La redéfinition des rôles des professionnel·le·s
de la conservation-restauration, des scientifiques et des autres professions associées, tant sur le plan social qu'institutionnel.
- La reconnaissance et la prise en charge proactive des enjeux de santé mentale dans le domaine ainsi
que la reconnaissance des défis uniques auxquels sont confrontés les professionnel·le·s en début de carrière et les jeunes diplômé·e·s.
- L’examen des conditions de travail,
en particulier dans le secteur privé, en termes d'infrastructures, de santé et de sécurité, de bien-être émotionnel et d'autres questions connexes, ainsi que le rôle que l'AIC pourrait jouer dans la défense
des professionnel·le·s de la conservation-restauration, des scientifiques et des autres professionnels associés